Les médias sont cordialement invités à la conférence de presse du Collectif Laïcité Yallah en présence de plusieurs de ses membres pour le lancement de son site Internet qui coïncide avec le début de sa campagne Pour une citoyenneté de la diversité.
Date : 23 juin 2022 à 11h
Lieu : Centre d’Action Laïque
(Campus de Campus de la Plaine ULB, Accès 2. Boulevard de la Plaine)
Ce projet est né d’un simple constat : la parole des laïques musulmans n’est pas suffisamment valorisée dans l’espace public. Elle mériterait pourtant d’être prise en compte pour mesurer les difficultés qu’ils rencontrent lorsque vient le moment d’établir des choix intimes et d’exercer leur citoyenneté.
L’émancipation des laïques musulmans se heurte de plein fouet à la poussée du communautarisme ethnique et religieux de plus en plus installé dans certains quartiers de la capitale. Mais pas seulement.
C’est pourquoi le Collectif Laïcité Yallah avec le soutien de Centre d’Action Laïque et de la Cocof a réalisé cinq vidéos-documentaires pour explorer le parcours migratoire de sept personnalités (Maroc, Turquie, Tunisie) de générations différentes.
Il s’agit de :
Sam Touzani et de sa maman, Rahma Ghali Bouchibet : Adieu la mama, Rahma…
Comédien, danseur et auteur, Sam Touzani s’est imposé dans le paysage culturel belge à travers une démarche artistique ancrée dans ses racines familiales marocaines et ouverte à l’universel. Sa mère, Rahma, est arrivée à Bruxelles en 1965. Femme courage, analphabète comme beaucoup de sa génération, elle a travaillé et a élevé ses enfants dans l’amour et le respect de la Belgique.
Malika Akhdim : Pute ! Je suis née avec ce mot
Femme d’origine marocaine arrivée en Belgique, dans la petite enfance, au milieu des années soixante par le biais du regroupement familial. Malika a grandi à Molenbeek et a subi deux mariage forcés (à 14 ans et 17 ans). Elle s’en est affranchie et a élevé ses deux garçons, seule, en travaillant comme comptable. Elle a sauvé une cinquantaine de jeunes-femmes de l’emprise familiale.
Najibe Dogru et son fils, Bahar Kimyongur : La Belgique, notre amour !
Mariée à l’âge de 15 ans avec un ouvrier de 36 ans, Najibe Dogru, quitte sa Turquie natale en 1973 pour rejoindre son mari, enceinte de son fils, Bahar. Elle a appris le français, fit de l’éducation de ses enfants sa priorité tout en leur transmettant un héritage culturel familial. Passionné de musique et d’archéologie, Bahar, diplômé de l’ULB, raconte son identité multiple et vante les mérites de la mixité bruxelloise.
Amira Barhoumi : Je veux être moi-même, Amira tout court
Tunisienne athée et féministe, Amira Barhoumi est chimiste. Elle a grandi à la campagne dans un milieu très conservateur et a porté le voile islamique pendant 12 ans. Arrivée en Belgique en 2018, elle est reconnue comme réfugiée au sens de la Convention de Genève. Elle défend la neutralité des services dans les centres d’accueil pour refugiés où elle a souffert du communautarisme.
Ed Mahbouli : De la Tunisie à la Belgique, une solitude prolongée
Tunisien athée, Ed Mahbouli a grandi à Tunis dans une famille aisée. Il a milité en faveur de la liberté de conscience après la chute de Ben Ali en janvier 2011. Menacé et violenté en raison de son athéisme, il a été reconnu comme réfugié au sens de la Convention de Genève le 21 juin 2021 à Bruxelles. Ed raconte sa vie dans les centres d’accueil pour refugiés, balloté entre l’angoisse, la solitude et le communautarisme.
Créé le 12 novembre 2019 à l’initiative du Centre d’Action Laïque (CAL), le Collectif Laïcité Yallah est constitué de croyants et de non croyants ayant un héritage musulman. Préoccupés par la montée du fondamentalisme musulman, du racisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme, ses membres militent en faveur de la laïcité et combattent le communautarisme ethnique et religieux.
CONTACT PRESSE : Djemila Benhabib
djemila.benhabib@laicite.net; Tel : 32 470 05 70 93 | 32 2 627 68 25