mercredi 4 décembre 2024
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Plus de pouvoir aux FEMMES, plus de femmes au POUVOIR… Surtout, ouvrons nos gueules !

Bruxelles, les 7, 8, 9 et 10 décembre 2024 : 3ème festival des droits humains au féminin

Le Collectif Laïcité Yallah (CLY) – association mixte, intergénérationnelle, universaliste et féministe – et ses partenaires sont heureux de vous inviter à cette troisième édition du Festival des droits humains au féminin. Cette année, il sera question de femmes et de pouvoir à travers différentes thématiques : la représentation des femmes au pouvoir, les femmes migrantes, les engagements des femmes envers la paix dans des zones frappées par les guerres et les conflits, mais aussi à travers les grands classiques qui habitent nos pensées, comme le travail, les engagements citoyens et la vie de famille.

Le Parlement européen est, certes, présidé par une femme (2022) tout comme l’est la Commission européenne (2019), mais ce doublet féminin ne doit pas masquer une triste réalité : la proportion des femmes députées (2024) est en légère baisse (39 %) en comparaison avec le début de la législature précédente (40,7 %). Mais n’allons pas trop vite et évitons de sauter aux conclusions ! Des raisons d’appréhender l’avenir avec optimisme existent et sont nombreuses.

Si la parité reste éloignée, elle a néanmoins fortement progressé depuis la première élection en 1979 avec 16 % d’élues seulement. C’est encourageant ! En outre, nos enfants portent un regard plus exigeant sur les stéréotypes de genre et l’égalité des droits et des chances. Mieux vaut voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide… Avec 39 % d’élues, le  Parlement européen se situe au-dessus de la moyenne des 27 parlements nationaux de l’Union européenne en ce qui concerne la proportion de femmes élues (33,2 % selon un décompte datant de 2023) ; d’où la nécessité de développer des politiques publiques spécifiques à chaque pays, pour encourager une participation plus importante des femmes. Pour ce faire, nous pouvons nous inspirer des pays nordiques (Suède, Finlande, Danemark), qui montrent l’exemple et font figure de bons élèves en la matière.

Malgré ce chemin parcouru, les femmes rencontrent toujours plus d’obstacles que les hommes sur le marché de l’emploi. Cette situation est d’autant plus incompréhensible, que les études montrent que les entreprises où les femmes participent aux décisions obtiennent de meilleurs résultats que celles où seuls les hommes y prennent part. De nos jours, il ne convient plus seulement de « faire plus de place aux femmes », mais aussi de considérer leur présence comme un facteur de performance et de bénéfice pour la société dans son ensemble. Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour changer les choses ? En parler ! Surtout, ouvrons nos gueules : parlons fort, parlons bien !

Qu’en est-il des femmes migrantes ? Quels sont les freins à leur participation citoyenne à la vie civique et politique belge ? Récemment et grâce à un financement de l’Union européenne, Le Collectif des Femmes a consacré une étude à ces questions. Celle-ci considère que des facteurs socio-économiques, linguistiques et juridiques sont à prendre en compte, afin d’améliorer l’intégration des femmes migrantes aux processus décisionnels. Les travaux de cette nature sont précieux, étant donné qu’ils nous permettent d’appuyer nos revendications auprès des décideurs. Alors, yallah ! Pour agir efficacement, les synergies entre associations féministes sont plus qu’indispensables. Alors, là aussi, yallah !

Ailleurs, les préoccupations sont nombreuses et urgentes. En Afghanistan, le retour des talibans au pouvoir depuis le 15 août 2021, nous plonge dans une actualité mondiale marquée par des souffrances innommables et inimaginables. Ne restons pas silencieux et silencieuses ! Plus que jamais, la condition des Afghanes interpelle nos consciences, tout comme le devenir des Congolaises, Soudanaises et Iraniennes, qui nous préoccupe grandement. Comment sortir de cette spirale ? Comment accompagner les voix de la paix, comme celles qui en Israël et en Palestine, rejettent les extrémismes, la violence et la colonisation ?

La pire posture est peut-être d’imaginer que ces bouleversements ne nous regardent pas, que ce qui se joue « ailleurs » doit rester confiner à cet « ailleurs » et que, finalement, ces souffrances sont trop « éloignées » de notre quotidien pour nous atteindre. La guerre laisse toujours des traces, là, où elle passe…même, là, où elle semble absente… elle fait mal. Comment l’ignorer ? Le monde est un village global où la qualité des liens entre les uns et les autres sont à préserver, nourrir et enrichir. La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH, 1948) nous rappelle qu’en matière de liberté et d’égalité, les droits de chaque personne doivent être garantis partout dans le monde. C’est l’essence même de l’universalité des droits, l’un de nos combats.

Vous souhaitez militer à nos côtés ? Rejoignez-nous pour cette troisième édition du Festival des droits humains au féminin !

Contact : djemila.benhabib@laicite.net ou via notre formulaire de contact.

Cet évènement est entièrement gratuit. Néanmoins, pour faciliter l’organisation, nous vous demandons de bien vouloir vous inscrire via ce bouton : 


Programme


Plus de pouvoir aux FEMMES, plus de femmes au POUVOIR

FEMMES ET ENGAGEMENTS : PARCOURS DE VIE FEMINISTE

Samedi 7 décembre à Amazone de 13h-18h
Rue du Méridien 10, 1210 Bruxelles

Exposition de Roxana Alvarado, artiste plasticienne-verrière et art thérapie communautaire

La démarche plastique de Roxana est orientée Arts, Genre et Santé mentale, spécifiquement vers le domaine de l’Art thérapie féministe communautaire. L’exposition qu’elle propose pour le Festival, est un hommage à la force et au courage des femmes qui luttent et résistent pour réenchanter leurs destinées et inventer un monde meilleur, ici et ailleurs.  L’exposition sera ouverte pendant toute la durée du Festival à Amazone.

13h00 – Rencontre interassociative : mieux se connaître et travailler ensemble

Cette rencontre informelle se déroulera avec la participation de représentantes de plusieurs associations. Si votre association est concernée par les droits humains au féminin, venez prendre part à ces discussions !  Le CLY et ses partenaires souhaitent offrir un espace d’échanges, qui permettra (on l’espère) de créer des synergies entre les unes et les autres, les uns et les autres, ô combien nécessaires pour revisiter l’universalisme des droits humains et consolider nos partenariats.

14h30 – Quelques mots de Roxana Alvarado, artiste plasticienne-verrière et art thérapie communautaire

14h40 Table ronde – Parcours de vie féministe : entre travail, engagements sociaux et politiques, vie de famille, comment les femmes gèrent-elles leur carrière?

Des témoignages et parcours nous donneront des réponses aux questions suivantes : comment les femmes concilient-elles leurs responsabilités professionnelles, leurs aspirations citoyennes et leurs vies de famille, dans un contexte encore marqué par les inégalités ? Quelles stratégies et quels soutiens leur permettent d’atteindre leurs objectifs, dans des environnements souvent contraignants, voire quelquefois carrément hostiles ?

  • Nadia Debbas, professeure de cardiologie, présidente du Comité de Soutien aux Femmes Afghanes du Club L ;
  • Dominique De Vos, directrice générale honoraire de l’Agence pour la Simplification Administrative (ASA), Chancellerie du Premier ministre, Conseil des femmes francophones de Belgique ;
  • Caroline Safarian, autrice, metteuse en scène et formatrice.

Modération : Caroline Watillon, militante féministe

16h Scindya et Victoria : plus qu’une filiation maternelle, un fil conducteur au service des femmes

Un échange entre mère et fille… Scindya de Barros, maman de 5 enfants, a été styliste et réalisatrice à Bruxelles, puis a entrepris des études à l’âge de 50 ans en santé mentale, à Montréal. Actuellement, elle vit dans le Sud-Ouest de la France, où elle développe des projets pour venir en aide aux survivantes de la prostitution. Victoria Debuck, l’une de ses filles, est coordonnatrice et gestionnaire de projet au sein de l’ASBL Touche Pas À Ma Pote, une organisation qui lutte contre le harcèlement sexiste dans l’espace public.

16h30 – Présentation des résultats de l’étude : « Femmes et participation politique : le rôle des femmes migrantes dans la transformation des sociétés européennes », par Amancay  Egas Torres, adjointe à la direction et coordinatrice de l’éducation permanente Collectif des femmes, et Domitille Nduwimana, animatrice en éducation permanente Collectif des femmes.

17h – Moment culturel et festif avec des musiciens et musiciennes


JOURNÉE DE SOLIDARITÉ ET DE RÉSISTANCE

Dimanche 8 décembre

Rencontre du Jury du Prix international pour la liberté des femmes : Mahsa Jina Amini (1999-2022) Amazone de 10h-13h – Rue du Méridien 10, 1210 Bruxelles

Le 16 septembre 2024, dans la foulée de nos engagements, nous avons pris l’initiative avec nos précieux partenaires, de créer le Prix international pour la liberté des femmes : Mahsa Jina Amini (1999-2022).

Chaque année à cette date (16 septembre) nous récompenserons deux lauréats, lauréates. Dans les circonstances que nous connaissons, entretenir la mémoire de celles et ceux qui résistent avec courage et dignité est un hommage rendu à l’espoir, que nous cultivons ensemble pour un monde meilleur.

16h30 : Rassemblement devant les Ambassades d’Arabie saoudite et d’Iran

Av. Franklin Roosevelt 45, Bruxelles

Venez nous rejoindre devant ces deux ambassades (rendez-vous devant l’ambassade d’Arabie saoudite à 16h30) pour dénoncer les violences, les détentions et discriminations contre les femmes en Arabie saoudite et en Iran. Ensemble, faisons entendre les voix de celles et ceux qui résistent et rappelons que le respect de la dignité des femmes, l’égalité et la justice, doivent prévaloir au-delà des frontières, traditions, religions et cultures.

Faisons du bruit : tambours et autres percussions sont les bienvenues !


À LA RECHERCHE DE LA PAIX : TENIR COMPTE DU LEADERSHIP DES FEMMES

Le lundi 9 décembre à Amazone de 18h à 21h
Rue du Méridien 10, 1210 Bruxelles

À travers des approches de juristes, d’activistes ou de militantes, grands témoins ou encore le regard de l’art et du cinéma, cette soirée mettra en lumière le rôle des femmes dans la gestion des conflits et leur engagement pour la paix avec un focus sur le Congo, l’Afghanistan, le Soudan, l’Iran, Israël et la Palestine.

Ces échanges nous permettront de rédiger une Déclaration de Bruxelles pour le leadership féminin dans la gestion des conflits et la recherche de la paix.

  • Shima Babaei, activiste iranienne en exil
  • Khalda Eljack, étudiante au doctorat en urbanisme, activiste soudanaise
  • Fidaa H., enseignante franco-libanaise et auteure
  • Michel Khleifi, réalisateur palestinien de nationalité israélienne (sous réserve de disponibilité)
  • Odile Margaux, avocate, vice-présidente de Ligue Belge contre l’Antisémitisme et représentante des familles d’otages à Gaza en Belgique.
  • Adèle Mukadi Masengo, coordinatrice de la Maison de l’Initiative Citoyenne
  • Olivia Venet, avocate et présidente d’honneur de la Ligue des Droits Humains Belgique
  • Lailuma Sadid, journaliste afghane en exil

Modération : Caroline Watillon, militante féministe


QUELLE EUROPE POUR LES FEMMES DE LA DIVERSITÉ ?

Le mardi 10 décembre au Parlement européen (Bruxelles) de 16h à 18h15
Parlement européen (Bruxelles), bâtiment Paul-Henri Spaak 4B1

Ce dialogue réunira cinq femmes de la diversité, qui échangeront avec des parlementaires européen.nes au sujet de l’avenir de l’Europe en matière de droits des femmes, d’immigration, d’intégration et de solidarité internationale.

Animé par des figures engagées, ce débat abordera les questions d’inclusion, d’égalité et de lutte contre les violences, les discriminations et le racisme. Par cette rencontre, nous souhaitons mettre en valeur des parcours de femmes migrantes, pour leur permettre de partager leurs expériences de terrain et les défis qu’elles rencontrent en matière de participation citoyenne.

Ces échanges serviront à la rédaction d’un Manifeste de propositions pour une Europe universaliste, solidaire et ouverte à la diversité. Ce manifeste visera à renforcer l’intégration et l’action des femmes migrantes pour soutenir nos plaidoyers à la veille du bilan de Pékin +30.

  • Shima Babaei, activiste iranienne en exil
  • Djemila Benhabib, politologue et écrivaine, présidente du Collectif Laïcité Yallah
  • Elenie Bernard, animatrice en éducation permanente du Collectif des femmes
  • Kady Koita, présidente de La Palabre Asbl (Sénégal-Belgique) et experte internationale des violences sexuelles faites aux femmes et aux filles.
  • Lailuma Sadid, journaliste afghane en exil.

Présentation des résultats de l’étude : « Femmes et participation politique : le rôle des femmes migrantes dans la transformation des sociétés européennes », par Elenie Bernard, animatrice en éducation permanente du Collectif des femmes, accompagnée de sa collègue Rupay Egas.

Rencontre organisée avec le soutien d’Estelle Ceulemans, Députée – Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen

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