Le Collectif Laïcité Yallah (CLY) vous convie à une table ronde avec cinq femmes de la diversité (Maroc, Iran, Sénégal, Afghanistan, Egypte et Liban, Algérie) engagées pour leur émancipation, le mercredi 29 mars à 09h30 au Parlement de Wallonie. A noter qu’un échange avec les participants suivra. En libérant leurs paroles, les femmes créent de nouvelles synergies entre elles, élargissent leurs horizons, éveillent les consciences et font progresser l’ensemble de la société et de l’humanité vers la démocratie et la justice.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du travail du Collectif amorcé depuis sa création en 2019 en direction de la société civile pour déconstruire les préjugés, combattre le racisme, la xénophobie, le communautarisme, les extrémismes, et encourager les femmes de la diversité à prendre la parole et à sortir de leur isolement.
Pleinement engagé dans la solidarité en faveur des femmes afghanes et iraniennes,la table ronde se termine par la visite de l’exposition Ce que les afghanes ont à nous dire. Elle réunit les œuvres photographiques de cinq artistes afghanes contraintes à l’exil depuis le coup de force des talibans, le 15 août 2021.
A travers cette exposition, il s’agit pour nous, d’une part, de maintenir un niveau d’alerte sur l’Afghanistan, en Belgique et en Europe, de façon à ce que la condition des filles et des femmes privées de leurs droits humains les plus fondamentaux ne tombent pas dans l’oubli et d’exiger, par ailleurs, à ce que l’accueil des réfugiés d’Afghanistan s’organise dans le respect des exigences internationales.
Pour vous inscrire, merci d’envoyer un message à : laiciteyallah@gmail.com. Ne pas oublier de vous munir de votre carte d’identité et de vous présenter au moins 15 minutes avant le début de la rencontre pour les modalités de sécurité.
Table ronde : Des femmes de la diversité engagées pour leur émancipation
Malika Akhdim, Molenbeekoise d’origine marocaine, installée avec sa famille en Belgique dans les années soixante, elle a subi deux mariages forcés avant de briser ce cercle infernal pour voler de ses propres ailes, tout en élevant, seule, ses deux garçons. Plus tard, elle met son expérience au service de la lutte contre les mariages forcés et héberge, à ses frais, une cinquantaine de jeunes femmes sous emprise familiale. Beaucoup ont gagné en autonomie et ont réussi professionnellement.
Ava Basiri, est née en Belgique de parents iraniens qui ont fui leur pays dans les années 1980. Depuis la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, elle milite pour faire connaitre le combat de la jeunesse iranienne en faveur de la liberté et de la démocratie en organisant des événements, des manifestations et en multipliant les initiatives et les prises de parole, ici et là.
Kady Koita, présidente de La Palabre, d’origine sénégalaise, elle fait partie de la première génération de femmes à avoir porté dans l’espace public, d’abord en France puis en Belgique par la suite, la question des mutilations sexuelles. Excisée au Sénégal, mariée de force à un cousin en France, elle a subi la polygamie. Divorcée, elle a élevé ses enfants seule. Elle organise des ateliers dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes aux violences faites aux femmes (mutilations génitales féminines (MGF) et aux mariages forcés et précoces.
Lailuma Sadid, fondatrice de Network of Afghan Diaspora Organisations in Europe (NADOE), elle est la première journaliste afghane à apparaitre à la TV sans voile en Afghanistan. Menacée de mort, réfugiée politique en Belgique, elle œuvre pour la reconnaissance des droits universels des femmes, en particulier du droit des filles à l’accès à l’école en Afghanistan, et propose un soutien à l’insertion professionnelle pour les Afghanes et Afghans exilés en Belgique.
Nadia Debbas, cardiologue, présidente du Comité de soutien des Femmes Afghanes du Club L. Femme d’influence, elle organise des jumelages entre des femmes issues de la diversité et des femmes belges pour encourager leur insertion professionnelle et leur intégration sociale.
Exposition de photos : Ce que les Afghanes ont à nous dire
L’exposition réunit les œuvres de cinq artistes afghanes en exil ; Tahmina ALIZADA, Roya HEYDARI, Fatimah HOSSAINI, Najiba NOORI, Tahmina SALLEM. Elle a été initiée par le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme (MPCT) (France), produite par l’association Femmes Ici et Ailleurs (France) et soutenue, en Belgique, par le Collectif Laïcité Yallah.